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Citroën DS
20 ans après...
Rappelons-nous : la Traction sort en 1935. Conçue en un an par André Lefebvre, elle est très innovante : traction avant, structure monocoque. Disponible en plusieurs puissances, 4 ou 6 cylindres, elle fait encore merveille des années après sa sortie. Il faut reconnaître qu'elle est encore la seule traction avant du marché.
Fruit de longues études et remises en question, la DS est, pour l'époque, totalement révolutionnaire. Si on excepte le moteur (dont des bruits ont parlé tantôt d'un 6 cylindres, tantôt d'un 4 cylindres), tout a véritablement été remis à plat.
Aérodynamique léchée, vastes surfaces vitrées, et surtout une suspension totalement nouvelle, la célèbre suspension hydropneumatique.
Présentée au salon de Paris en 1955, elle provoquera une émeute et un record de commandes. Le Général de Gaulle lui-même, la choisira en remplacement de ses Traction. Elle devient donc le nouveau véhicule officiel de la présidence.
Un tapis violent
Le moteur est dérivé du 4 cylindres de la traction 11CV. Pas vraiment nouveau donc, mais la culasse a été modifiée. Ouf.
La suspension par contre, est nouvelle : les amortisseurs sont remplacés par des sphères contenant un fluide hydraulique, une membrane et de l'azote, le tout formant un équilibre. Le fluide est mis sous pression par une pompe actionnée par le moteur, tandis qu'une sphère supplémentaire, couplée à un conjoncteur, permet de réguler ladite pression. Outre la tenue de route, elle permet une variation de hauteur de caisse (avec des limites de vitesse tout de même), et une hauteur constante quelle que soit la charge, ce qui la rendra particulièrement adaptée aux charges lourdes ou à la traction.
Le même fluide sert d'ailleurs à l'assistance de direction et aux freins.
Même avec son moteur antédiluvien, la DS19 permet d'accrocher les 155km/h chrono, ce qui en fait une des voitures les plus rapides du marché et justifie le montage de disques sur les quatre roues.
Le tableau n'est pas idylique : d'une complexité certaine, l'essuyage de plâtres et une certaine habitude à prendre pourront déconcerter les premiers clients. De plus, la DS n'est pas particulièrement abordable. Ainsi Citroën décide d'en dériver une version moins bien équipée (mais toujours hydraulique) et surtout moins chère : l'ID.
La production de la DS cessera en 1975.
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