205d.com > 205 Diesel et turbo-Diesel > Ago : 4000 bornes en DTurbo
Eh oui, Ago (qui contribue au site depuis ses débuts) a décidé de nous faire partager son expérience et ses impressions sur sa 205DTurbo.
La plage d’utilisation est assez large en usage routier mais les sportifs devront jouer de la boîte, au demeurant rapide et précise, pour profiter pleinement du turbo.
Le moteur est en effet un peu plus creux, mais doué de la même bonne volonté que l’atmo à bas régime, décompression oblige et se réveille à partir de 2500 tr/min pour devenir rageur de 3000 à 4300, régime de puissance maxi, mais la poussée peut se prolonger jusqu’à 4500 en cas de besoin, et il est en revanche parfaitement inutile de tirer jusqu’à la régulation (toujours à 5100), il vaut mieux monter un rapport de l’excellente boîte, rapide et précise comme on sait les faire à Sochaux, pour reprendre un coup de pied au cul, celui qui fait du bien. La musique suit l’évolution du caractère. Diesel silencieux –familial au sens noble de terme- il change peu à peu de 2500 à 3000 pour être suppléé par un bruit d’aspiration agréable qui couvre presque totalement le moteur à la sonorité de plus en plus éloigné du Mazout de papa. Une fois n’est pas coutume, la place arrière est la plus enviable au niveau sensations. En effet, la musique du vénéré bloc fonte reste audible en totalité, alors qu’un bruit de souffle s’échappe du silencieux, renforçant l’impression –non usurpée- de puissance.
Un bijou comme ce moteur mérite un écrin à sa mesure. Peugeot a donc concocté un savant mélange des versions normales et GTI pour permettre de se faire plaisir en toute sécurité.
La caisse et les trains roulants sont ceux de la 1.6, dotée de freins à disques non ventilés à l’avant et de tambours à l’arrière. Le feeling est excellent mais en cas de freinage surprise à haute vitesse, le système se trouve dépassé par les événement tout en assumant leur tâche. Il faut noter que mon liquide de freins est plus qu’âgé, ce qui nuit aux performances de décélérations. Je sais, ça craint, mais le remplacement est prévu. Les freins sont par ailleurs sensibles à l’humidité et doivent être chauffés pour se surpasser. Il faut le savoir. Regardez ce gros malin de "votre serviteur", il s’est fait avoir comme un bleu. Un soir, il a emmené à l’hosto un des collègues qui s’était fracturé le pied. Pluie toute la journée, piste séchante, pas de freinage depuis le départ, freins humides et froids donc. 20 bornes d’autoroute déserte et rapide (c’était une urgence, merde !) et un tout-droit à la sortie de l’autoroute et 10 minutes perdues, malgré l’échappatoire, il a fallu prendre la mauvaise sortie !
La caisse est soudée au sol, avec un train avant précis et instinctif. Les trains roulants ne se désunissent pas, même sur chaussées dégradées et à l’attaque. Le freinage du pied gauche est accepté sans coup férir et le lever de pied en appui entraîne une dérobade progressive et dosable du train arrière. La voiture permet d’ailleurs d’exploiter pleinement tous les créneaux, du trajet urbain pour se rendre au boulot au pilotage du week-end, et même du tourisme, uniquement limité par la contenance du coffre. Du tourisme, avec une sorte de GTI-Diesel ? Ben ouais, voir au chapitre suivant !
La consommation est très raisonnable, de 5.5 l/100 en usage cool à 7.5 l/100 à l’attaque tous azimuts. Le réservoir contient 50 litres de gasoil, ce qui permet d’envisager de longues étapes. Les 78 ch permettent de propulser les 925 kilos de la bête (en ordre de marche) à 180 km/h en pointe, et peut soutenir indéfiniment une vitesse de croisière de 160 sans peiner, tout en conservant une réserve d’accélération correcte.
A 197000 km, mon modèle ’91 n’a rien perdu de sa robustesse, fiabilité et performances. Je peux toujours humilier les Tdi 90 ch et donner des chaleurs aux 110, et ils commencent alors à tous calculer les mensualités restantes de leur merde de VW, pour le prix de plusieurs lionnes, avalant le bitume inlassablement et à l’entretien réduit et économique. Il a raison l’autre, " in Peugeot we trust ", j’ajouterais même, " les meilleurs se reconnaîtront, ils ont leur capot orné d’un Lion ".
A plus tard, je dois continuer l’essai, à dans 4000 bornes…
Ago.
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